Je suis dans une salle sans fenêtre et sans porte. Dépourvue de lampe, cette pièce immense est pourtant éclairée. La lumière semble être diffusée par le plafond. À mes côtés se trouvent des personnes de mon âge. À première vue, ils sont de tous bords. Moi inclus, nous sommes neuf garçons et quatre filles. Certains sont encore inconscients, tandis que d'autres se tiennent en alerte. Et pour je ne sais quelle raison, nous avons tous un livre posé près de nous.
Je me sens étourdi, sûrement à cause du somnifère. Dans ce genre de cas, il vaut mieux ne pas se relever trop vite. Tout en analysant la situation autour de moi, je cherche mon arme mais il semble qu'on me l'a confisquée. Lorsqu'on est enlevé, il est évident qu'on est désarmé. C'est juste logique. Toutefois, le mouchard cousu dans la doublure de mon uniforme ainsi que les explosifs cachés dans ma chaussure ont également disparu... Ça ne signifie qu'une seule chose: j'ai été capturé par l'organisation. J'ai eu le pressentiment que ça arriverait dès le moment qu'ils m'ont parlé de cette mission top-secrète un peu louche.
Cette mission était décrite comme facultative. En la menant à bien, la récompense serait une grosse indémnité et le droit à la retraite. En gros, je pourrais dire adieu à ma vie de merde. Il faudrait vraiment être stupide pour refuser une telle offre... ou bien être un psychopathe, j'imagine. Évidemment, une telle récompense implique que la mission est loin d'être un parcours de santé, et que les chances de survie devaient tenir du miracle. S'ils sont disposés à faire une telle proposition, c'est que de base, ils n'avaient pas l'intention de la tenir... Je m'en doutais. J'ai quand même tenté le coup et me voilà dans le pétrin. Il y a de quoi rire, je suis ridicule...
Quelqu'un près de moi m'interpelle. C'est un garçon apparemment plus jeune que moi et de nationalité différente. Je hoche la tête en silence. Du fait de ma réponse, il a probablement compris le problème. Des personnes de toutes nations travaillent au service de mon organisation. La plupart d'entre eux parlent uniquement leur langue maternelle. Dès l'âge de dix ans, nous sommes soumis à un entrainement militaire du matin au soir et nous n'avons pas d'éducation scolaire. C'est à peine si on sait lire ou écrire notre propre langue, alors en connaître d'autres... Il y a bien l'exception de ceux qui naissent de parents étrangers et qui, de ce fait, ont pu apprendre plusieurs langues dès leur petite enfance, mais ils forment une minorité. J'essaie de le saluer dans ma langue, mais comme moi avant lui, il se tient silencieux et hoche la tête.
À ce moment-là, la fille qui est devant moi lève la tête. Manifestement, elle se réveille. La tolérance face aux drogues varie en fonction des personnes, et celle-ci fait partie de ceux qui meurent en premier. Être plus lent que les autres peut être fatal. Dès que nos regards se croisent, elle semble surprise. Me connaît-elle? Qui est-elle? Un instant, j'ai l'impression de l'avoir déjà vue quelque part... La fille défaille. Étourdite, elle ne peut que tomber bruyamment. Devant une telle maladresse, ça me revient.
Se redressant à moitié, elle acquiesse. La fille comprend un peu ma langue. J'ai cru comprendre que sa mère vient de mon pays. C'est naturel pour un enfant d'apprendre la langue de sa mère...
Je l'ai rencontrée il y a trois ans. Nous sommes tous deux des survivants de la 13e croisade, une opération visant à anéantir les légionnaires. Nous n'étions pas dans la même unité, mais une fois que l'offensive débute, ce genre de détail importe peu. Tous les champs de batailles sont ainsi, mais celui-ci était de loin le pire. À l'époque j'avais 16 ans et j'étais déjà un vétéran, mais mes chances de survie n'en étaient pas plus grandes pour autant. Au milieu de la mêlée, il y avait une idiote pétrifiée de peur, incapable d'affronter les légionnaires. Je l'avais plaquée au sol avant que tout ne soit réduit en cendres autour de nous. Ce geste n'était ni un acte de compassion, ni quoi que ce soit qu'il faille admirer. Chaque soldat a sa valeur. C'est pourquoi nous sauvons nos compagnons. En d'autres termes, nous évitons le gaspillage. C'est la règle.
À ma grande surprise, cette idiote avait mon âge. Elle avait été jetée sur le champ de bataille sans avoir reçu préalablement une formation au combat. Ce n'était pas étonnant qu'elle ait perdu tous ses moyens face aux légionnaires. Ils ressemblent aux humains, ils étaient humains avant de devenir ce qu'ils sont. Beaucoup de ceux qui avaient été infectés par l'albinovirus trouvaient la mort, mais d'autres survivaient en se transformant en monstres enragés. L'urgence d'exterminer les légionnaires ne se résumait pas simplement au fait qu'ils s'attaquaient aux humains. Les légionnaires étaient un dangereux vecteur de contamination car ils étaient porteurs de l'albinovirus. Cette mystérieuse maladie était apparue il y a 30 ans et, à ce jour, aucun traitement n'a pu être trouvé. Peut-être que cette maladie avait été répandue par ce géant blanc venu d'un autre monde...
Bien qu'il n'existe aucun remède, des traitements préventifs existent. Le problème est qu'il est impossible de produire ce remède en masse, cette luciférase. De plus, ses effets ne se sont montrés concluants que sur les jeunes sujets. Plus le sujet est jeune, plus c'est efficace. En conséquence, des enfants avec de bonnes aptitudes physiques sont sélectionnés, soumis à la luciférase, et assignés à l'extermination des légionnaires. L'organisation internationale chargée de sélectionner et entraîner ces enfants se fait appeler l'Organisation Hamelin. Son nom provient d'un conte de fée évoquant un joueur de flûte qui a envoûté des enfants pour les enlever. En ce qui me concerne, cette référence est d'un très mauvais goût...
Elle semble étonnée pendant un court moment mais elle acquiesse. Avant ce jour il y a trois ans, cette fille devait fréquenter une école, ce qui rend ses aptitudes de compréhension supérieures aux miennes.
Je regarde autour de moi à nouveau. Peut-être sommes-nous ici pour représenter l'espoir de nos nations respectives. À première vue, en dehors de la fille et de moi-même, chacun est dans son coin.
Elle a raison. Tout le monde veut échapper à cette vie. Notre travail consiste à commettre des meurtres. On nous dit que nos ennemis ne sont que des monstres dénués d'intelligence, pourtant ils ressemblent indéniablement à des humains. Nous devons tous les incinérer vivants car l'albinovirus se transmet par les fluides corporels tels que le sang et la salive. Tirer sur ces monstres signifie répandre ces fluides. Voilà pourquoi nous avons l'ordre de n'utiliser notre arme qu'en dernier recours. On ne s'en plaint pas, nous ne voulons pas non plus courir le risque d'inhaler les germes... Toujours est-il que, voir des créatures d'apparence quasi-humaine brûlées vives n'est pas une partie de plaisir. J'ai incinéré mon premier légionnaire alors que je venais d'avoir dix ans. Neuf ans sont passés depuis, mais je n'arrive toujours pas à m'y faire. Peu importe le nombre de fois que je vois cette scène, cela reste quelque chose d'écœurant.
Avec un air empreint de curiosité, la fille tente d'ouvrir le livre. Ces livres laissés près de chacun d'entre nous sont très épais, et leur couverture, qu'elle soit noire ou bien d'un gris très profond, ne porte aucune inscription.
Dans la panique, le livre lui glisse des mains.
Je pousse un profond soupir. Elle n'a pas changé depuis ces trois dernières années. Même si ça a été le temps d'une croisade, nous avons combattu ensemble. Je n'avais pas pu me résoudre à laisser quelqu'un sans expérience militaire seul sur un champ de bataille. Par chance, elle apprenait vite. Suivant mes instructions, elle est parvenue à me suivre tant bien que mal. Ses habilités physiques sont plutôt formidables. Il ne pouvait en être autrement car elle n'aurait jamais été sélectionnée à l'âge de 16 ans, peu importe l'importance de sa réceptivité à la luciférase. Une fois séparé, j'ai pensé qu'elle ne survivrait pas. L'opération achevée, nous n'avions aucun moyen de rester en contact.
Elle secoue la tête vivement:
Nous nous étions séparés après avoir été cernés par les légionnaires. Au moins, en courant dans des directions opposées, nous étions sûrs qu'au moins l'un d'entre nous aurait une chance de s'en tirer. C'était le genre de comportement devant lequel l'ennemi ne savait pas trop quoi faire. Vu mon expérience, mes chances de survies étaient plus grandes. Donc à choisir entre ma vie ou la sienne, la mienne était plus sûre et utile. Pourtant, j'avais choisi l'option improbable. Je devais être fou. C'est sans doute pour cela je me suis gêné en y repensant. Je ne veux plus y repenser...
Alors qu'elle ouvre la bouche pour me répondre, on entend une dispute entre un garçon et une fille à l'autre bout de la pièce. Pendant un instant, j'ai cru qu'ils étaient capables de se comprendre, mais ce ne semblait pas être le cas. J'ignore les raisons probablement insignifiantes qui les poussent à se disputer, sans comprendre les paroles qu'ils se lancent. Soudainement, la fille gifle le garçon. Personne n'ose intervenir et ce n'est pas étonnant. Nous avons tous été entrainés à combattre les légionnaires à mains nues. Se battre les uns contre les autres peut conduire à de graves conséquences. La figure du garçon vire au rouge et il attrape la fille par la gorge. À cet instant nous avons été témoins d'une chose invraisemblable.
Tout à coup, le livre aux pieds de la fille s'ouvre, sans même qu'elle l'ait touché. Une main noire émerge du livre ouvert. Elle grandit jusqu'à devenir énorme, avant d'attraper le jeune homme pour le soulever dans les airs. La stupéfaction du garçon est brève car il est rapidement broyé à mort. La fille est tout aussi abasourdie. Apparemment, elle non plus ne comprend rien à ce qui se passe... mais ce n'est pas tout. Une forte lumière commence à émaner du livre qui appartient au jeune homme. Je m'attendais à voir apparaître une autre main noire, mais non. Son corps est comme aspiré à l'intérieur du livre et il n'en reste rien. La lumière disparaît à son tour. La couverture du livre prend alors une teinte bleutée et un motif en relief se dessine. C'est une forme inquiétante, semblable à un visage humain... Le silence de la salle est vite remplacé par l'agitation.
Je prends le livre posé près de moi. Jusqu'à maintenant, j'ai préféré ne pas y toucher mais la situation a changé. Je dois obtenir des informations. Non seulement il ne porte aucune inscription sur sa couverture, mais il n'y a pas la moindre aspérité sur sa surface. J'ai l'impression que le matériau dont il est composé n'a rien à voir avec du papier. Comme la fille l'a mentionné, il est impossible de l'ouvrir, les pages ont l'air d'être toutes collées ensemble.
À cet instant, des voix commencent à s'élever dans la pièce. Elles sont nombreuses et simultanées, si bien qu'il est difficile de distinguer leur sens. J'écoute attentivement car je peux distinguer des mots appartenant à ma langue. Il y a probablement treize voix retentissant en même temps afin que tout le monde dans la pièce puisse comprendre. Des informations importantes sont données par ces voix, cependant elles ne sont pas d'une grande utilité. Les livres sont des ''Grimoires'', des livres de magie. Nous devons les utiliser pour nous entretuer. Seulement deux d'entre nous doivent survivre. Ces brèves explications sont répétées, sans développer la raison et le but de tout ceci.
Dans cette pièce dépourvue de fenêtre et de porte, le fuite est impossible. Si je veux m'en sortir vivant, je n'ai pas le choix, je dois me battre. Si tout le monde dans cette pièce commence à s'entretuer, difficile d'y laisser deux survivants. Penser qu'une seule personne puisse rester en vie c'est possible mais si on se précipite, tout le monde va mourir sans exception. Je dois au moins éviter d'être le premier à y passer. La fille qui a fait apparaître la main noire tente d'attraper son livre, mais le gars près d'elle est plus rapide. Il la soulève par le cou et lui brise la nuque. Ses membres tombent mollement et elle s'écrase au sol. Une de moins.
J'imagine que la prochaine victime serait le gars qui a tué la fille, car il représente désormais une cible facile ; on est toujours vulnérable au moment où l'on achève sa proie. Deux personnes l'attaquent à l'unisson. Ils ne font certainement pas équipe, ils ont juste estimé que c'est la meilleure action à mener. Quoi qu'il en soit, ils n'ont pas pu tuer leur cible. Au moment où le corps de la fille est absorbé à l'intérieur du livre, le garçon s'est écroulé sur le sol, le visage tordu en une expression d'angoisse. Gisant immobile, lui aussi est aspiré par son livre. La couverture du premier livre se teint de vert, tandis que celle du second prend une couleur ambrée. Des motifs en reliefs y apparaissent formant un visage.
En invoquant la main noire, la fille a été reconnue comme victorieuse car elle avait utilisé son ''grimoire'' pour tuer. À l'inverse, le garçon qui tue sans le livre a été jugé perdant.
Éviter d'agir pour le moment s'est avéré instructif alors je ne bouge pas. En un regard, j'indique à la fille d'en faire de même. Au moins maintenant, les règles du jeu sont claires, j'ai une bonne appréciation de la situation.
Tu parles d'une blague. Comment suis-je sensé maîtriser quelque chose d'aussi dément que de la magie? Un sourire nerveux se forme sur mes lèvres, bien que tout ceci n'a rien de drôle. Je me rends compte à quel point je suis perdu. Lorsque j'avais été confronté pour la première fois à des légionnaires, je n'avais pas été aussi perturbé. Je n'avais eu qu'à faire comme à l'entrainement. Même dans les situations les plus inattendues, il y avait toujours une tactique à suivre. Cela m'avait permis de garder mon sang froid. Mais que suis-je censé faire ici? Ça n'a rien à voir avec l'entrainement et j'ignore s'il y a une issue à cette situation. En plus de cela, trois personnes viennent de mourir successivement sous mes yeux. Tout cela à cause de ces satanés bouquins! De toutes mes forces, je tente de briser mon livre sur le sol, quand quelqu'un m'attrape le bras.
Je me demande si la chance est le terme adéquat. Elle me sourit. Ce n'est pas un sourire comme le mien précédemment mais un sourire chaleureux qui semble venir du cœur.
Elle a probablement raison. Dans ce lieu, communiquer ses intentions à un complice peuvent être la meilleure arme.
La fille touche la couverture de son livre puis elle l'examine avec attention.
Peut-être qu'il fallait répondre à plusieurs conditions pour utiliser ces grimoires. Néanmoins, si un danger mortel est nécessaire pour activer ces choses, ça ne va pas nous rendre la tâche facile. Peut-être qu'ils nous ont demandé de nous entretuer justement pour vérifier cette condition.
Comme si elle venait de comprendre quelque chose, elle lève la tête mais brusquement son visage de fige. Qu'y a-t-il? Je n'ai pas pu formuler verbalement cette pensée.
Je crois l'avoir vu tendre ses bras vers moi. J'ai senti quelque chose dans mon dos tout en réalisant qu'elle m'a plaqué au sol. En me redressant, je peux voir qu'une gigantesque lance noire a empalé son corps. Tout devient silencieux.
Elle a dû voir le danger par-dessus mon épaule, c'est pourquoi elle m'a plaqué au sol. Peut-être pour me remercier de l'avoir sauvée il y a trois ans de cela, ou peut-être parce que... Son livre commence à briller. Je me précipite à ses côtés. Si ça continue comme ça, elle va être aspirée par le livre. Je la tiens dans mes bras et je serre sa main très fort.
Ses lèvres bougent. Quoi? Que veux-tu me dire? Je n'arrive pas à comprendre sa langue. D'ailleurs, je ne sais même pas ton nom. Puisque on n'allait pas se revoir après la croisade, les présentations étaient inutiles.
Soudainement, son corps disparaît de mes bras et la main que je serre fermement s'évapore. Tout ce qui reste d'elle, c'est un livre à la couverture rouge. C'est un rouge profond, purpurin, comme la couleur du sang. Le visage naissant n'a pas la moindre ressemblance avec le sien. Tout devient blanc devant moi. Je pleure. J'hurle en pleurant. D'innombrables lettres, que je n'ai jamais vues avant, apparaissent dans mon champ de vision. J'hurle toujours.
Tout à coup, le vacarme recommence. J'entends des cris et plusieurs voix grondantes. De longs pics jaillissent du sol. D'un regard vide, je peux voir les autres se faire embrocher en un instant. En raison des étranges lettres obstruant ma vue, j'ai totalement perdu le sens de la situation. Ma vision finit par revenir à la normale. Un jeune homme se trouve à l'autre bout de la pièce. Un rictus triomphant étire ses lèvres, tandis qu'il tient son livre dans sa main. C'est lui qui a fait jaillir tous ces pics du sol. Apparemment, les étranges lettres m'ont protégé de l'attaque.
J'ai survécu et cette pensée ne me donne aucune satisfaction. Je n'ai pas l'envie de rire victorieusement comme ce type en face de moi, mais d'un autre côté, je n'ai pas non plus envie de pleurer les morts. Honnêtement, je m'en moque. Je vois quelque chose briller du coin de l'œil. Le livre. Mon livre commence à émettre une lumière, malgré le fait que j'ai gagné! L'autre type se met à hurler quelque chose d'un ton déconcerté. Sans doute qu'il peste de la façon dont il a été dupé. À vrai dire, les voix précisaient "Seulement deux d'entre nous devaient survivre", mais elles n'avaient jamais mentionné une quelconque libération.
J'avais le pressentiment que ça arriverait. Les haut-placés de l'organisation ne sont pas des enfants de chœurs. L'utilisation de la luciférase comme un remède préventif contre l'albinovirus est un mensonge. Même si elle retarde l'incubation, elle n'évite pas la contamination. J'ai eu vent de ces rumeurs il n'y a pas si longtemps. Nous avons été dupés et utilisés à leur convenance. On nous a donné ce remède avant d'être jetés dans le foyer de l'épidémie de l'albinovirus.
Les enfants enlevés par le joueur de flûte sont tous condamnés à tomber malades et mourir tôt ou tard. Ou alors, ils se transformeront en monstres, destinés à être tués par leurs anciens camarades.
Ce qui s'est passé dans cette pièce n'est qu'une expérimentation humaine de plus. À partir du moment où nous avons été rassemblés ici, notre destin était scellé. Le type qui criait a disparu et je vois un visage se dessiner sur la couverture de son livre, teintée d'un noir de geais. Comme pour la fille, le visage qui y apparaît ne lui ressemble pas. En vérité, j'ignore si je pouvais vraiment "voir" car mon corps a déjà été aspiré par le livre. Je me demande de quelle couleur est la couverture...
Quel nom ridicule. Je ne peux m'empêcher de rire. C'est maintenant qu'une nouvelle farce commence. Maintenant que nous avons un nouveau visage, quel sera notre nouveau rôle?
Je ris toujours...