Eris
Caractéristiques :
Sexe : Féminin
Age : 18 ans
Taille : 172 cm
Histoire :
Issue de la noblesse, la jeune Eris est entrée dans l'Ordre des Sceaux à l'âge de 9 ans. Portant la marque de la déesse depuis ses premiers jours, Eris a été contrainte de quitter sa famille et son rang afin de forger son caractère et son corps à son éventuel destin de déesse.
Elle finit par s'attacher à un enfant fougueux, même si cet enfant n'est pas entièrement humain. Du même âge, Nowe éprouve de grandes difficultés à s'intégrer parmi les autres et pourtant Eris l'aborde très sereinement. Elle a une attitude très protectrice envers son nouvel ami, qui l'aide à retrouver le sourire. Tous deux passent beaucoup de temps à s'entraîner ensemble. Eris doit sa formation militaire au Général Oror : elle se distingue rapidement pour être la première femme, très jeune de surcroit, à devenir commandant.
Eris a une vision étriquée de la justice, aveuglée par l'éclat soi-disant irréprochable de l'Ordre des Sceaux. Il s'agit pour elle de protéger le sceau de la déesse, rendant légitime toute action militaire. Cette "vérité" prévaut sur toute autre considération aussi elle est parfois exaspérée par la naïveté de Nowe. Tous deux veulent être aux cotés de la justice toutefois leurs priorités sont différentes : Nowe place le peuple oppressé au centre de ses préoccupations contrairement à Eris qui considère les commandements de l'Ordre comme absolus.
La trahison de Nowe reste pour elle incompréhensible. Elle n'entrevoit pas un seul instant qu'il s'agit réellement du choix de Nowe car le bon sens, le bon côté, est lié à l'Ordre des Sceaux. La seule possibilité est qu'il soit envoûté par Manah : "la sorcière" est comme le démon qui charme et aveugle l'innocent.
Toutefois, Eris finit par être sournoisement utilisé par Gismor, se servant d'elle comme bouclier face à l'assaut de Nowe. Elle passe pour morte mais l'évêque la soigne car son existence est précieuse : elle est destinée à devenir la prochaine déesse. Seere part seul, cherchant à rassembler les golems pour contrer l'invasion des dieux-dragons tandis qu'Eris retrouve Nowe au Tombeau ancestral. Grâce à elle, Nowe et Legna trouve le chemin de la Terre promise, là où tout va se jouer.
Personnage :
Eris n'est pas vraiment responsable de sa propre obstination sur les bienfaits de l'Ordre, on pourrait presque parler de conditionnement. Il faut garder à l'esprit que Verdelet voulait éduquer une déesse, ainsi elle doit être persuadée du bien-fondé de l'Ordre. Il ne voulait certainement pas que l'échec de Furiae ne se reproduise.
La qualité première d'une déesse n'est pas la bonté mais la détermination : déterminer à vivre malgré la souffrance physique et la solitude. Furiae a échoué car ses sentiments ont accru son malaise pour finalement l'emporter dans la mort. Eris ressent des sentiments pour Nowe qu'elle ne parviendra jamais à exprimer véritablement, cependant, même si cela la sépare définitivement de lui, elle deviendra la déesse pour le protéger. Ce qu'elle ressent devient une force, une motivation.
Fidèle à ses convictions, Eris est la déesse impitoyable, celle qui restera insensible à la souffrance du peuple. Les dérives de l'Ordre des Sceaux ne semblent pas se présenter concrètement à ses yeux : Oppresser les anciens soldats et les habitants de l'Empire n'est qu'une conséquence logique de la précédente guerre. Elle pense que le sacrifice des martyrs est naturel et nécessaire, quoi de plus normal pour une future déesse.
Cette droiture cache un certain penchant sadique. L'exécution de Manah fait apparaître le plaisir qu'elle ressent à punir les traîtres ou en tout cas, la satisfaction presque jouissive à exécuter une personne. Elle n'accorde aucune rédemption aux traîtres repentants, ni le bénéfice du doute à Manah quand à ses intentions.
Eris est une jeune femme, ferme, autoritaire et quelque peu bornée mais son attachement pour Nowe tend à l'adoucir. Sa courte existence en tant qu'humaine aux côtés de Nowe sera un rêve qu'elle gardera en elle afin qu'elle y puise la force d'être la déesse.